Au Maroc, le bilan humain s’est alourdi à 632 morts, suite au puissant séisme qui a dévasté le pays dans la nuit de vendredi à samedi, provoquant d’énormes dégâts et semant la panique à Marrakech et plusieurs autres villes. Des centaines de personnes ont afflué à place Jemaa el-Fna pour y passer la nuit, de crainte de répliques. Certains étaient munis de couvertures, d’autres dormaient à même le sol.
Driss Talbi, un enseignant, habitant de Marrakech, raconte : « Aux alentours de 23H11 exactement, il y a eu un tremblement de terre ici à Marrakech et il aurait atteint 6.8 sur l’échelle de Richter, dans la commune de Ighil (Ighil est une commune rurale de la province d’Al Haouz, dans la région de Marrakech-Safi) avec une profondeur de 8 km. Nous avons vécu une expérience atroce. »
La secousse a été ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, semant la panique parmi la population. De nombreuses personnes étaient dans les rues, craignant l’effondrement de leurs habitations.
Faisal Baddour, ingénieur, explique que « la force et l’intensité de ce tremblement de terre étaient comparables au passage d’un train, tout près des maisons » .
Des voitures écrasées par des pierres et d’importants débris d’habitations jonchent les ruelles de la médina de Marrakech. Après la panique et le chaos, la poussière est redescendue, laissant apparaitre un paysage de désolation.
Les services de recherche et de secours sont encore à pied d’œuvre dans les zones affectées par le tremblement de terre pour tenter de retrouver d’éventuels survivants. La chaîne de télévision publique Al Aoula, citant le ministère de l’intérieur, affirme que parmi les 329 blessés, 51 sont dans un état critique.
Ce n’est pas la première fois que le Maroc est touché par un séisme dévastateur. En février 2004, un tremblement de terre avait secoué la province d’Al Hoceima, faisant 628 morts. En 1960, la ville d’Agadir avait été complètement détruite par un séisme, causant plus de 12 000 morts.