L’éditorialiste américain Llewellyn King a, dans une publication sur le Boston Herald, mis engarde contre la menace directe que représentent pour le Maroc les drones iraniens fournis aux séparatistes du front polisario via l’Algérie.
Rabat a tiré la sonnette d’alarme, la fin de l’année dernière, accusant Téhéran d’envoyer des drones au polisraio. Un acte qui, d’après le Ministre marocain des Affaires Étrangères, Nasser Bourita, déstabilise l’Afrique du Nord et de l’Ouest.
L’Ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies à, quant à lui, noté que « l’Iran, après avoir sapé la stabilité de la Syrie, du Yémen, de l’Irak et du Liban, est en train de stabiliser notre région », soulignant qu’il ne s’agit pas seulement du Maroc, mais que c’est un défi qui concerne toute la région.
L’analyste américain indique qu’outre le Maroc, des voix s’élèvent partout dans le monde, dénonçant les liens militaires entre l’Algérie et l’Iran et leurs conséquences pour l’Afrique du Nord et le Sahel, qui consolide davantage l’influence du Hezbollah favorisant ainsi la déstabilisation de la région.
De même, Llewellyn King explique que la légitimité des inquiétudes affichées par le Maroc réside sur le fait que les drones peuvent causer des dommages matériels importants aux stations touristiques ainsi qu’aux installations militaires, aux réseaux et aux centrales électriques, citant à titre d’exemple ce qui était arrivé à l’Arabie saoudite avec les drones, également iraniens, lancés depuis le Yémen, par les milices Houthi.
Il mentionne également l’alliance pertinente et dangereuse entre la Russie et l’Iran. Ce dernier a envoyé des drones de fabrication iranienne à l’armée russe pour leur utilisation dans la guerre en Ukraine.
Le Chroniqueur américain conclut son article en rappelant que la polémique engendrée par les drones iraniens en Afrique du Nord a également été évoquée au Parlement Européen par le député du Parti Populaire Européen Antonio López-Istúriz White, qui a sollicité au haut représentant pour la politique étrangère et la sécurité, Josep Borrell, la nature des informations que possède Bruxelles sur l’approvisionnement présumé de drones iraniens au polisario.