Environ un cinquième de tous les prisonniers au Zimbabwe ont été libérés jeudi dans le cadre d’une amnistie présidentielle quelques mois avant les élections générales crunch.
Au total, 4 270 détenus, pour la plupart des hommes, ont été libérés, selon le service correctionnel du pays africain, qui a qualifié le sursis de « geste noble » du président.
« Nous voudrions faire appel à la société dans son ensemble pour qu’elle embrasse et accepte les détenus qui ont été libérés », a déclaré le Zimbabwe Prisons and Correctional Service (ZPCS) dans un communiqué.
« Les personnes lésées sont encouragées à leur pardonner », a ajouté ZPCS.
Cette décision réduit la surpopulation dans plus de 50 centres de détention du pays, qui ont une capacité d’environ 17 000 personnes mais en détenaient plus de 22 000 avant l’amnistie.
Pourtant, la porte-parole du ZPCS, Meya Khanyezi, a déclaré à l’AFP. « Il ne s’agissait pas de décongestion », a-t-il ajouté.
« Ce n’était qu’un geste noble de la part du président », a-t-elle déclaré.
L’amnistie a été accordée à diverses catégories de détenus, y compris ceux qui ont purgé au moins les trois quarts de leur peine, ou un dixième s’ils ont plus de 60 ans.
Les criminels violents ainsi que ceux purgeant une peine pour vol qualifié, trahison et ordre public ainsi que pour atteinte à la sécurité ont été exclus.
Les personnes libérées pourront voter aux élections présidentielles et législatives qui se tiendront en août, bien qu’aucune date n’ait encore été annoncée.
Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, lutte pour atténuer la pauvreté enracinée, mettre fin aux coupures de courant chroniques et maîtriser l’inflation.
Il a accordé une amnistie similaire au plus fort de la pandémie de Covid-19 en 2020 dans le but de freiner la propagation du virus dans les centres de détention.